Fiche technique
Date de parution | 2024-06 |
Nombre de pages | 40 |
Format (cm) | 21 x 29,7 |
Support | Papier |
Stock initial | 400 |
ISBN | 978-2-38287-195-9 |
Écolabel | Papier de couverture «FSC recyclé», papier intérieur «Blaue Engel», imprimerie «Imprim'Vert» |
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Ce cahier juridique présente l’état du droit applicable aux relations entre celles et ceux qui travaillent dans le champ social et les personnes étrangères en situation irrégulière.
L’action sociale, par nature, s’exerce auprès de tous et toutes sans discrimination, et il peut donc se trouver parmi les bénéficiaires du travail social des personnes en situation de séjour irrégulier sur le territoire. Il est normal dès lors que les actrices et acteurs du travail social s’interrogent sur leurs droits et obligations dans l’accompagnement des sans-papiers, sur les risques de poursuites encou- rues, ainsi que sur la protection qui peut être garantie aux sans-papiers au sein des structures médico-sociales.
Ce cahier est découpé en chapitres correspondant aux différentes interrogations qui peuvent être celles des travailleuses et travailleurs sociaux. Sont-ils à l’abri de poursuites au titre du « délit de solidarité » ? Quels contrôles d’identité peuvent être légalement effectués à proximité ou au sein de structures associatives, de services ou d’établissements sociaux ? Quand et à quelles conditions les données sociales sont-elles susceptibles de faire l’objet de questions, voire de réquisitions, de la part des autorités, de la police, de la justice ?
Sont examinées ici les règles spécifiques de l’action sociale, en particulier celles liées au secret professionnel et à la confidentialité des données recueillies et exploitées dans les structures du secteur social. L’objectif du Gisti, avec cette publication, est de fournir des outils pour la protection tant des intervenants du travail social que des personnes démunies de titre de séjour. Ce cahier expose la façon dont il est possible de s’organiser, par exemple en matière de collecte de données sociales, de constitution de fichiers et de partage d’information.
Il ne s’agit pas ici de prôner la désobéissance à la loi mais, tout au contraire, de faire respecter la frontière étanche qui doit séparer le travail de la police et l’action sociale, condition sine qua non pour que cette dernière garde son sens.
Avant-propos
Chapitre 1. Travail social et aide à l’entrée et au séjour irréguliers
I. Présentation générale des délits d’aide à l’entrée et au séjour irréguliers
A. Bref historique
B. En quoi consistent ces délits ?
C. Peines encourues
II. Les éléments constitutifs de l’infraction
A. Les différentes formes d’aide
B. L’aide doit être intentionnelle
C. L’aide non lucrative peut-elle être sanctionnée ?
III. Les immunités
A. L’état des textes
B. L’éclairage du Conseil constitutionnel
C. Les activités liées au travail social relèvent-elles des cas d’immunité ?
Chapitre 2. Contrôles effectués par la police à proximité et au sein des services sociaux
I. Rappel sur les contrôles d’identité de droit commun
A. Les contrôles judiciaires
B. Les contrôles administratifs et frontaliers
II. Les contrôles visant spécifiquement les personnes étrangères
III. Les contrôles au sein des établissements sociaux, médicaux ou éducatifs
A. Les structures médico-sociales
B. Les établissements assurant un hébergement
C. Les établissements scolaires
D. Les abords d’associations humanitaires
E. Visites domiciliaires dans le cadre des assignations à résidence
Chapitre 3. Secret professionnel et irrégularité du séjour
I. Le respect du secret professionnel
A. Professions et missions soumises au secret professionnel
B. Les éléments constitutifs du délit de violation du secret professionnel
II. Les cas de levée du secret professionnel
A. L’article 40 du code de procédure pénale et la dénonciation de crime et délit par tout fonctionnaire
B. Privations, sévices, atteintes sexuelles sur personnes mineures ou vulnérables
C. Les textes spécifiques
III. À qui peut être opposé le secret professionnel ?
A. À la personne concernée ?
B. À la police ou à la gendarmerie ?
C. À la justice ?
D. À sa hiérarchie ?
E. À des collègues et partenaires ? La question du partage d’informations
Chapitre 4. Collecte d’informations sociales, réquisitions de fichiers et dossiers sociaux
I. La collecte d’informations sociales
A. L’absence de définition légale du « dossier social »
B. Ne collecter que des informations strictement nécessaires
II. Réquisition des dossiers sociaux
III. Réquisition de documents dans le cadre d’une enquête
A. Les obligations de répondre aux réquisitions
B. Les exceptions et précautions
IV. Réquisitions informatiques
A. Genèse des dispositions législatives et finalité des réquisitions informatiques
B. Procédure
C. Obligations pesant sur les organismes requis
D. Les personnes et organismes concernés
E. L’exception des informations protégées par un secret
V. Perquisitions
A. Définition
B. Protection du domicile
C. Règles applicables à toutes les perquisitions
D. Pouvoirs différents selon les types d’enquête
E. La saisie dans le cadre de la perquisition
F. Restitution des saisies